Si la nostalgie avait un moteur, il compterait sans doute 270 chevaux sous le capot. En 2015, la Peugeot 308 GTI bouscule la hiérarchie des compactes sportives et s'impose comme une anomalie réjouissante : une berline musclée, taillée pour les amateurs de conduite exigeante, mais sans sacrifier la vie de tous les jours. Un cocktail rare qui, près d'une décennie plus tard, conserve un parfum de liberté mécanique.
La 308 GTi de 2015 fascine autant qu'elle impose le respect tant elle conjugue puissance et vraie polyvalence. Elle réussit à séduire les puristes par ses performances réjouissantes tout en restant suffisamment conviviale pour survivre à la routine quotidienne. Au fil des années, sa fiabilité est encensée, même si quelques critiques émergent au sujet de certains équipements.
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Plan de l'article
Peugeot 308 GTI 2015 : une sportive qui a marqué son époque
Derrière le badge 308 GTi de 2015, c'est toute l'expérience de Peugeot Sport qui prend le volant. Conçue sous l'égide de PSA Peugeot Citroën, elle parachève la lignée thermique compacte de Sochaux en revendiquant fièrement son ADN dynamique. La base technique EMP2, alors à la pointe, n'est pas uniquement là pour l'effet de style : elle propose des avancées concrètes pour valoriser les sensations derrière le volant. Parmi elles, l'i-Cockpit et des aides à la conduite innovantes qui transforment la prise en main.
À travers la 308 GTi de 2015, Peugeot reprend l'esprit des mythiques 308 GT, 306 S16, 309 GTi-16 et lui offre un sillage singulier, tant visuel que mécanique. Sa diffusion reste discrète parmi les généralistes, mais avec près de 40 000 exemplaires produits entre 2015 et 2019, elle se hisse tout en haut de la niche très chasse-gardée des compactes sportives, en France comme sur tout le continent. Pour beaucoup, elle s'impose comme une sorte d'apogée.
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Regardez la fiche technique : moteur 1.6 THP prêt à délivrer 250 ou 270 chevaux, différentiel Torsen, boîte manuelle à six rapports, double sortie d'échappement, peinture bi-ton à la Coupe Franche. La 308 GTi ne se cache pas derrière de fausses promesses et s'aligne sans sourciller face aux références allemandes ou françaises du segment. L'annonce de la fin de sa production, le 2 décembre 2020, fait l'effet d'un rideau qui tombe sur une époque, alors que Peugeot embrasse les virages de l'hybridation et du tout-électrique.
Ce millésime 2015 incarne le patrimoine sportif de Sochaux et, pour de nombreux mélomanes de la mécanique, reste l'une des dernières belles histoires de la conduite « à l'ancienne ». Elle a posé sa marque dans l'imaginaire des passionnés et mérite largement ce respect.
Quelles performances et quelles innovations pour la 308 GTI ?
Le cœur de cette Peugeot 308 GTi 2015, c'est indiscutablement son bloc 1.6 THP, proposé en 250 ou 270 chevaux grâce au savoir-faire maison. Nerveux, flexible, plein à tous les régimes, ce quatre cylindres turbo se combine à une boîte manuelle à six vitesses pour offrir des accélérations franches, sans jamais renier la finesse. Sur la variante 270 chevaux, un différentiel Torsen optimise la motricité même lorsque le bitume se montre capricieux.
Le châssis repose sur la plateforme légère EMP2, reconnue pour sa robustesse. Le train avant, vif et précis, offre un ressenti direct sans tomber dans l'excès. Le système de freinage, sérieusement dimensionné, absorbe sans rechigner les montées en régime du moteur. Le style n'en reste pas là : double échappement, peinture bi-ton emblématique, ailes élargies… rien n'est laissé au hasard dans la posture.
L'époque impose sa marque : l'i-Cockpit redéfinit l'ergonomie, propose une lecture rapide de l'instrumentation numérique et dynamise la position de conduite. Plusieurs technologies de sécurité complète le tout, parmi lesquelles le freinage d'urgence ou la surveillance des angles morts. Ajout sur les modèles commercialisés à partir de 2018 : le filtre à particules adapté à la norme Euro 6c, validant que la 308 GTi ne perd rien de son âme en se mettant à la page.
Forces, faiblesses et fiabilité : ce que disent les chiffres et les utilisateurs
Ce modèle n'a pas tardé à marquer la communauté des amateurs de compactes sportives. Sur cinq ans, près de 40 000 exemplaires sont sortis des chaînes, ce qui en dit long pour une déclinaison si affirmée. Son rapport performance/prix, la qualité de son châssis, la signature Peugeot Sport : voilà ses armes. Conducteurs comme spécialistes saluent la réaction du train avant, l'apport du différentiel Torsen ou encore la constance du freinage. Si on lui prête des allures de pistarde, elle conserve une réelle aptitude aux trajets du quotidien, donnant ainsi du crédit à sa réputation solide.
Mais chaque médaille a son revers. Voici, selon les utilisateurs et données disponibles, les récurrences à surveiller spécialement sur ce modèle :
- Des rappels précoces pour des problèmes de ceinture de sécurité au lancement en 2015
- Pour les moteurs essence PureTech, quelques cas de courroie de distribution et de bougies défaillantes, plus particulièrement sur les 1.2 PureTech 130
- En diesel, certaines cuves d'AdBlue (1.6 et 2.0 BlueHDi) ont pu nécessiter une intervention rapide
- Quelques exemplaires ayant présenté un essieu arrière bruyant avant 2016, ou un embrayage montrant des signes d'usure accélérés, surtout sur les modèles diesel
- Sur le plan électronique : des lenteurs passagères de l'ordinateur de bord, une climatisation parfois capricieuse
Des défauts présents, il est vrai, mais qui touchent une bonne partie de la gamme Peugeot de ces années-là, sans cibler la GTi qui fait plutôt figure de bonne élève côté mécanique. Surtout, pour qui réalise l'entretien prescrit, le bloc 1.6 THP fait la preuve de sa longévité et continue d'engranger les témoignages favorables des conducteurs fidèles.
Face à la concurrence et aux autres 308 : pourquoi la GTI séduit encore les passionnés
Aucune embardée : la Peugeot 308 GTi n'a jamais eu la tâche facile face à la brutalité de la concurrence européenne sur ce segment si particulier. Volkswagen Golf GTI VII, Renault Mégane RS, Ford Focus ST ou Opel Astra GTC OPC dominaient le sujet : performances, caractère, image de marque. Sauf que la 308 GTi, élaborée par Peugeot Sport, a su se différencier en restant farouchement fidèle à l'idée du vrai plaisir de conduite « made in France ».
Quand la Golf GTI parie tout sur l'équilibre et le confort, la française prend un parti plus tranché. Son 1.6 THP, son différentiel mécanique, sa boîte manuelle et son tempérament font d'elle un choix de connaisseurs, capable d'offrir à la fois l'efficacité d'un rail sur route sinueuse et la simplicité d'une vraie sportive à l'ancienne. L'avis est unanime chez ceux qui ont tenté le coup : la 308 GTi livre une expérience sincère, ce grain mécanique brut trop rare dans la production actuelle.
Entre 2015 et 2019, la GTi a trouvé près de 40 000 preneurs. La production stoppée en 2020, elle devient depuis une quête de passionnés sur le marché de la seconde main. Les autres variantes de la 308, plus neutres et moins expressives, n'ont jamais su récolter le même attachement. Héritière directe des 306 et 309, elle incarne l'authenticité brute, cette capacité à offrir des sensations franches et à laisser un souvenir tenace chez tous ceux qui l'ont croisée.
Alors qu'autour d'elle, les moteurs s'électrifient et que les sensations s'homogénéisent, la 308 GTi continue de faire vibrer une communauté entière. Ce souffle particulier, cette rareté de plus en plus prononcée et ce supplément d'âme témoignent d'une vérité : certaines voitures se contentent de durer, d'autres prennent place dans la légende.
